Séjour-découverte à Sarlat, « ville d’art et d’Histoire »

« Le nom de Sarlat évoque à lui seul un patrimoine architectural exceptionnel, lié à une riche Histoire depuis le Moyen-Âge », peut-on lire sur Vpah-nouvelle-aquitaine.org, le site Internet du réseau des « villes et pays d’art et d’Histoire ». Le principal attrait de la ville est effectivement cette grande concentration de monuments historiques, inscrits ou classés. Une bonne partie de ces héritages est  concentrée dans le centre de Sarlat, notamment des châteaux, des logis de maître, des édifices religieux… La capitale du Périgord est, qui plus, est une référence européenne en matière de sauvegarde et de valorisation du patrimoine et de l’architecture. Les efforts entrepris pour la conservation des joyaux architecturaux ne datent pas d’hier mais ont commencé dès les années 1950. Aujourd’hui, les immeubles anciens réhabilités côtoient de nombreux bâtiments modernes, comme les cafés, les hôtels ou les restaurants.

Le noyau historique de Sarlat

Les fossés d’antan, transformés depuis en boulevardés, dessinent les contours du cœur historique. C’est surtout dans ce secteur que l’on retrouve une importante partie du patrimoine architectural de Sarlat. Le décor est formé notamment de plusieurs ruelles étroites et tortueuses et d’immeubles anciens, pour la plupart remontant au Moyen-âge ou à la Renaissance.

Comme évoqué en introduction, à côté de ces bâtisses historiques se trouvent plusieurs établissements modernes. La place de la Liberté est par exemple l’espace privilégié pour se rafraîchir, les visiteurs ayant le choix parmi les nombreuses terrasses de café dans ce secteur. A proximité des monuments emblématiques, dont notamment la cathédrale Saint-Sacerdos ou l’hôtel de ville, on peut par ailleurs trouver facilement un restaurant mettant à l’honneur la tradition gastronomique du Périgord, un hôtel Sarlat avec piscine, un lieu de séminaire… pour ne citer que ces exemples.

Sarlat et l’« art de bâtir »

Les vestiges historiques nous permettent de mieux connaître  l’art de la construction dans la région au Moyen-âge et dans la Renaissance. Les immeubles d’antan furent notamment édifiés à l’aide d’un matériau local, la pierre calcaire du coniacien, d’une couleur ocre-jaune. De fait, « la cité est un précieux témoignage de l’art de bâtir dans cette région, du Moyen-âge à l’époque classique », explique-t-on sur Vpah-nouvelle-aquitaine.org.

Le site met en outre en avant le fait que Sarlat possède « la plus forte densité en monuments historiques en Europe », ce que confirme le « livre des records ». Dans le détail, le secteur sauvegardé est un périmètre de onze hectares, dans lequel sont regroupés soixante-six monuments classés ou inscrits. Parmi ces joyaux architecturaux, on peut par exemple citer la chapelle des Pénitents blancs, le couvent Sainte-Claire, la chapelle Saint-Benoît, le château de La Boétie ou le manoir de Gisson et son Cabinet de Curiosités.

Sarlat, « ville d’art et d’Histoire »

Avant d’entrer dans le détail des efforts entrepris par la ville pour la sauvegarde son patrimoine, il convient de rappeler les principaux critères d’attribution du label « ville et pays d’art et d’Histoire ». Le ministère de la culture exige notamment « un réel engagement politique des collectivités candidates à faire de la culture, de l’architecture et du patrimoine un projet local de développement », peut-on lire sur le site Culture.gouv.fr. Les collectivités doivent en outre s’engager « dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien à la qualité architecturale et du cadre de vie », et prendre en compte « les enjeux que représente l’appropriation de leur architecture et leur patrimoine par les habitants ».

En ce qui concerne Sarlat, l’intérêt pour la conservation et la valorisation du patrimoine architectural se manifeste dès les années 1950. Cela a permis par exemple de réaliser en décor naturel les représentations du festival des Jeux du Théâtre en 1952. La dynamique de sauvegarde se poursuit et se renforce même, en particulier pour le cœur historique de la ville, juridiquement protégé par la loi Malraux depuis 1964.

Le premier plan de sauvegarde concerne alors un « premier îlot opérationnel » couvrant un périmètre de 1.75 hectare, qui est « la partie la plus peuplée et la plus dense en monuments historiques », peut-on lire sur le site du réseau des « villes et pays d’art et d’Histoire ». La campagne de sauvegarde dans ce périmètre se poursuivra jusqu’au début des années 1970.

La dynamique de restauration se poursuit dans les années 1990. D’autres efforts sont entrepris plus tard, visant cette fois à réhabiliter les espaces publics (réseaux, pavement, éclairage) et les immeubles (conventions Ville habitat). La dynamique de conservation et de valorisation inclut alors la rue principale et les entrées de la vieille ville. Cela suscite « une véritable redynamisation du centre historique et du commerce dans ce périmètre », se félicite-t-on non sans fierté sur le site Vpah-nouvelle-aquitaine.org.